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Glossaire économique—Lettre C

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C

Capacité de financement.

En comptabilité nationale, elle correspond à la situation où l'épargne de l'agent est excédentaire par rapport aux investissements privés.

Capital.

La notion de capital renvoie soit à la dimension financière de ressources provenant de l'épargne ou de l'emprunt et destiné à acquérir des actifs réels (machines, équipements) ou financiers, soit, à la dimension physique des biens de production. Le capital physique ou technique est le moyen de production produit par l'homme. On emploie également la notion de capital humain pour désigner le stock des capacités humaines économiquement productives. Dans la théorie marxiste, le capital est un rapport social. Le capital existe dès lors qu'un capitaliste peut acheter de la force de travail dont l'utilisation va permettre de créer de la valeur.

Capital assets pricing model (CAPM) ou Modèle d’évaluation des actifs financiers (MEDAF).

Comme son nom l’indique, ce modèle est utilisé pour évaluer des actifs financiers dans un marché en équilibre. Il est fondé sur le fait que seul le risque de marché, ou risque non diversifiable, est rémunéré par les investisseurs dans un tel marché. La rentabilité exigée par un investisseur est alors égale au taux de l’argent sans risque majoré d’une prime de risque uniquement liée au risque de marché de l’actif : R = rf + b x (rm – rf). 
(Voir également la 
théorie de sélection de portefeuille)

Capital humain.

Notion développée par Gary Becker qui repose sur l'idée que le travail peut-être assimilé à une forme de capital dont les principales caractéristiques sont le niveau de formation, de qualification, la santé, etc. L'investissement en capital humain via les dépenses d'éducation est une des bases de la théorie de la croissance endogène.

Capitalisation.

La capitalisation permet de déterminer la valeur future d'une somme placée à un taux d'intérêt. Elle est l'opération inverse de l'actualisation.

Capitalisation (retraites par).

Dans le cadre de ce système, les actifs épargnent et accumulent sur un compte à leur nom une épargne capitalisée qui servira ultérieurement à financer leur retraite personnelle.

Capitalisation boursière.

La capitalisation boursière d'une société exprime à une date donnée, la valeur que laBourse attribue à une société. Elle s'obtient en multipliant le nombre de titres composant le capital d'une société par leur cours à la Bourse.

Capitalisme.

Le capitalisme est un système d'économie d'échanges caractérisé par un développement important du capital technique. Si le mot de capital est né dès les années 1300, il faut attendre le XIXe siècle pour qu’apparaisse le terme de capitalisme, dû aux socialistes allemands. Le capitalisme est d'abord un concept. Il sert, en effet, à décrire un mode de production mais il est aussi une idéologie dans le sens où il a été constamment opposé au socialisme. Pour Sombart et Perroux, trois éléments majeurs caractérisent le système capitaliste : une attitude (ou esprit du capitalisme), un cadre formel (définissant les règles de l'activité économique) et des procédés techniques (permettant la production des biens). En outre, loin d'être un objet figé, le capitalisme s'inscrit dans une dynamique en perpétuelle transformation : il fut ainsi tour à tour marchand, industriel, post-industriel, etc. De fait, il recouvre de multiples réalités.

Capitalistes.

Au sens strict, un capitaliste possède un capital qu'il investit afin d'en dégager le profit le plus élevé possible. Il existe en fait autant de capitalistes que d’époques et d’analyses : aujourd'hui actionnaire ou spéculateur, il peut aussi être entrepreneur et manager. Au Moyen-Âge il était marchand ou banquier. Le bourgeois incarne de son côté le capitaliste dans l'analyse marxiste. 
(Voir également la 
théorie du capitalisme, du socialisme et de la démocratie.)

Capitaux propres.

Les capitaux propres, ou fonds propres, désignent les ressources de l'entreprise - autofinancement - ou de ses propriétaires - apport en numéraire des actionnaires. L'ampleur des capitaux propres influe sur la solvabilité de l'entreprise, sur sa capacité à régler ses dettes et sur son indépendance financière.

Capture de la réglementation.

Situation dans laquelle le régulateur est dépendant de l’opérateur, en raison d’uneasymétrie d’information ou de la dépendance des agents contrôleurs eux-mêmes vis-à-vis de l’opérateur (perspective de carrière dans l’entreprise).

Carré magique.

Représentation graphique que l'on doit à Nicholas Kaldor qui regroupe les indicateurs des quatre objectifs que devrait viser la politique économique : taux de chômage, taux de croissance, taux d'inflation et solde de la balance commerciale. La situation idéale dans ce graphique serait d'obtenir un carré. Or, ce carré est appelé magique car jamais ou presque un pays ne réussit à combiner de manière optimale ces indicateurs.

Cartel.

Forme d'entente institutionnalisée, entre des entreprises ou des pays, par l'existence d'organes communs de gestion. L'entente peut concerner différents domaines : les prix, les quantités, la répartition des marchés publics, etc..

Centre offshore.

Ce sont des pays ou territoires dans lesquels coexistent une réglementation générale dite onshore (territoriale), pour les activités financières "nationales" et une réglementation d'exception, dite offshore (extraterritoriale), pour les activités financières tournées vers l'international. Les centres offshore présentent certaines caractéristiques : secret bancaire, réglementation inadaptée et contrôle insuffisant des activités financières, règles de droit commercial qui autorisent la constitution de sociétés écrans, pratiques dilatoires ou règles restrictives en matière de coopération internationale.

Centre/périphérie.

Notion développée par Raul Prebisch et la CEPAL afin d'illustrer l'opposition en terme de développement économique du Nord et du Sud. Ainsi, la périphérie désigne le tiers monde qui se développe en marge du monde industrialisé, centre d'accumulation mondial du capital, et sous la dépendance de son modèle économique.

Change (taux de ou cours de).

Prix d'une monnaie exprimé par rapport à une monnaie étrangère. Le taux de change se forme sur le marché des changes en fonction des offres et des demandes des agents économiques et des interventions des autorités monétaires. Dans les systèmes de parités fixes, les autorités monétaires sont tenues d'intervenir pour maintenir le taux de change à l'intérieur de marges étroites de fluctuations autour de la parité. Dans les régimes de changes flexibles, les monnaies n'ont pas de parité officielle: leur cours se forme sur le marché des changes en fonction des offres et des demandes.

Choc macroéconomique.

Il constitue un événement non anticipé ayant un impact sur les variables endogènes du système de référence sans pour autant en faire partie. Les événements peuvent être d'ordre économique (hausse des salaires en France en 1968, chocs pétroliers de 1973 et de 1979, contre-choc pétrolier de 1986, krack boursier de 1987, etc.), social, géopolitique ou naturel. On distingue les chocs locaux qui sont des événements non anticipés spécifiques à un pays et des chocs communs qui exercent des effets sur tous les pays membres de l'ensemble régional. On distingue également les chocs symétriques qui sont des chocs communs ayant le même impact dans les différents pays et les chocs asymétriques qui sont soit des chocs locaux soit des chocs communs mais dont les effets sont différenciés ou spécifiques à chaque membre. 
(Voir également la 
théorie des cycles économiques).

Chômage au sens du BIT.

Selon le Bureau International du Travail, pour être considéré comme chômeur, un individu doit remplir les conditions suivantes : être dépourvu d'emploi, être disponible pour travailler, rechercher activement un travail. Pour l’INSEE (Institut national de la statistique et des études économiques), être dépourvu d'emploi signifie que sont exclues de la définition toutes personnes ayant déclaré avoir exercé une activité même de très courte durée au cours de la semaine de référence de l'enquête. De même être disponible pour travailler implique d'être disponible dans un délai de 15 jours (un mois en cas de maladie bénigne). Chercher activement un emploi suppose, enfin, d'avoir effectué au moins une démarche durant le mois précédent.

Chômage au sens de l’ANPE.

L'Agence nationale pour l'emploi (ANPE) distingue : les demandeurs d'emploi en fin de mois (DEFM) de catégorie 1 qui sont les personnes inscrites à l'ANPE déclarant être à la recherche d'un emploi à temps plein et à durée indéterminée, ayant éventuellement exercé une activité occasionnelle ou réduite d'au plus 78 heures dans le mois ; les demandeurs d'emploi de catégorie 2 qui sont les personnes inscrites à l'ANPE déclarant être à la recherche d'un emploi à temps partiel et à durée indéterminée, ayant éventuellement exercé une activité occasionnelle ou réduite d'au plus 78 heures dans le mois ; les demandeurs d'emploi de catégorie 3 qui sont les personnes inscrites à l'ANPE déclarant être à la recherche d'un emploi à temps plein et à durée déterminée, ayant éventuellement exercé une activité occasionnelle ou réduite d'au plus 78 heures dans le mois.

Chômage structurel ou naturel.

Le taux de chômage désigne le nombre de chômeurs rapporté à la population active (c’est-à-dire les actifs occupés et les chômeurs). Le taux de chômage structurel désigne le pourcentage de demandeurs d’emploi pour lequel existe un emploi vacant à condition qu’ils acceptent de changer de métier ou de région. Le taux de chômage naturel est une interprétation avancée par Milton Friedman du concept de « plein emploi » keynésien. Il est déterminé par la structure du marché du travail et son fonctionnement. Ce taux serait pratiquement incompressible, car il est étroitement lié aux conditions structurelles de l’économie. Ainsi, selon Friedman, une politique monétaire expansionniste aura pour conséquence une baisse du chômage à court terme, puis les agents ayant réévalué leurs anticipations, elle se traduira par une hausse de l'inflation et le retour du chômage à son niveau naturel. La mesure du taux de chômage naturel soulève de nombreux problèmes empiriques. 
(Voir également la 
théorie de la courbe de Phillips.)

Chômage volontaire et involontaire.

Le chômeur volontaire refuse de travailler au salaire courant, les indemnités de chômage étant suffisamment importantes pour préférer l'inactivité. Dans ce sens, il s’agit donc plutôt d’inactifs et non pas de vrais chômeurs. Pour certains économistes néoclassiques, il y a toujours une part volontaire dans tout chômage au sens où celui-ci vient également du refus des conditions de travail attachées à certains emplois. Inversement, le chômage involontaire désigne une situation dans laquelle l’individu accepterait de travailler au salaire existant, mais ne trouve pas d’emploi. Pour les néoclassiques, une réduction du salaire conduirait alors à une réduction du chômage involontaire. Pour l’économiste keynésien, cette solution n’est valable qu’en équilibre partiel (sur le marché du travail). Dès lors que cette situation n'a plus cours, la baisse du salaire peut affecter la demande globale et conduire les entreprises à licencier. 
(Voir également la 
théorie néo-classique du chômage.)

Classes sociales.

Si K. Marx a fait un usage intensif de la notion de classes sociales, la majeure partie des penseurs du XIXe siècle estiment qu’il n’en a pas la paternité. Pour le philosophe allemand, les classes sociales ne sont pas des "agrégats d'individus" mais un "système de positions antagonistes définies par des rapports sociaux". Les rapports de production sont à l'origine de la division sociale en deux groupes distincts : les détenteurs des moyens de production (capitalistes) et ceux qui ne possèdent que leur force de travail (prolétaires). Les classes sociales n'existent que dans le cadre de la lutte des classes, lutte par laquelle elles prennent conscience d'elles-mêmes, ce qui constitue le moteur de l'histoire.

Clause de la nation la plus favorisée.

Principe de commerce international qui oblige tout membre de l’Organisation mondiale du commerce à étendre immédiatement et inconditionnellement à tous les autres membres un avantage qu'il accorderait à l'un d’entre eux.

Clause dite du traitement national.

Principe du commerce international qui oblige un pays membre de l’OMC à traiter de la même manière les produits nationaux et étrangers.

Clause de non-renflouement ou bail out.

Clause qui signifie qu'en cas d'insolvabilité de l'une des institutions du secteur public d'un des États membres de l'Union européenne, ni la Communauté, ni les autres pays ne sont tenus pour responsables de la dette de l'institution insolvable.

Coefficient de détermination (R²).

Quand on effectue une régression, le coefficient de détermination, compris entre 0 et 1, fournit une estimation de la part des variations de la variable étudiée expliquée par la régression. Il permet donc d'apprécier la qualité générale d'une régression. 
(Voir également 
l'économétrie.)

Coefficients techniques.

Ils représentent la quantité d’input nécessaire à la fabrication d’une unité d’un bien. Ils permettent d’étudier les répercussions des mesures de politiques économiques ou encore de détecter les goulets d’étranglement, source d’inflation, du système productif. Ils mettent ainsi en évidence les secteurs d’entraînement de l’économie, comme celui du bâtiment et des travaux publics. Les coefficients techniques constituent également de précieux outils pour les relances sectorielles. Enfin, l’extension du TEI (Tableau d'échanges interindustrielles) en économie ouvertepermet aussi de relever les secteurs fortement dépendants des exportations et des importations. 
(Voir également le 
paradoxe de Leontief).

Communauté épistémique ou de savoir.

Groupe d’experts qui partagent des valeurs communes et appréhendent, de façon identique, la résolution des problématiques. Autrement dit, ces experts croient aux mêmes relations de cause à effet et acceptent les mêmes tests de vérification.
(Voir également la 
théorie constructiviste.)

Compétitivité.

La compétitivité traduit la capacité d'une économie ou d'une entreprise à faire face à la concurrence étrangère. Il existe deux formes de compétitivité qui sont la compétitivité prix (le prix explique l'écart de compétitivité entre deux entreprises) et la compétitivité structurelle ou hors-prix (différence de qualité, performance, innovation).

Comptabilité d'entreprise.

Ce système d'évaluation régi par des normes conventionnelles et codifiées utilise le compte comme instrument de base. Elle constitue non seulement un outil, parce qu'en donnant une image de la situation patrimoniale et des résultats de l'entreprise, elle est un instrument de gestion et de calcul économique à la disposition de ses dirigeants, mais également un enjeu, parce qu'elle fournit des informations à des agents tels que le fisc, les créanciers, l'inspection du travail, les actionnaires, etc..

Comptabilité nationale.

L’objet de la comptabilité nationale est d’apporter une connaissance précise et synthétique des opérations réalisées par les différents agents économiques au cours d’une période. Pour cela, il s’agit de développer les méthodes permettant la synthèse et l’agrégation des opérations économiques. L’étude de ces transactions rend indispensable l’utilisation des méthodes de la comptabilité nationale et permet d'aider dans leurs décisions les autorités chargées de la politique économique. La France a adopté une nouvelle nomenclature, le système européen de comptabilité(SEC 95) en 1999.

Compte de résultat.

En comptabilité d'entreprise, le compte de résultat présente le flux et les résultats de la période précédant la clôture de l'exercice et rassemble les soldes des comptes de gestion. Ces documents répondent à une obligation légale ; ils sont normalisés. Le Plan comptable général est l'outil de référence.

Concentration et fusion.

La concentration désigne un processus d’absorption (rachat d’une entreprise par une autre) et de fusion (mise en commun de tous les biens ou activités de plusieurs sociétés en vue de la création d'une société nouvelle). On distingue trois types de concentration : la concentration horizontale qui regroupe au moins deux entreprises opérant dans le même secteur d’activité et sur le même marché géographique ; laconcentration verticale qui se réalise entre des entreprises qui opèrent à différents stades d’un même processus de production ou de commercialisation (activités complémentaires) ; la concentration conglomérale qui regroupe des entreprises exerçant des activités qui n’ont pas de liens entre elles. 
Plusieurs raisons expliquent les concentrations : atteindre une taille critique afin de rentabiliser les investissements ; bénéficier d’
économies d’échelle, de gamme et de synergies ; diversifier les risques ; accroître un pouvoir de marché. Leur résultat est toutefois incertain. Pour l’acquéreur, une mauvaise appréciation de la situation de l’entreprise, des facteurs humains et culturels ainsi que le manque de plan stratégique peuvent déboucher sur un résultat négatif. Pour les pouvoirs publics, il s’agit d’évaluer si la concentration se fait au détriment des consommateurs en portant atteinte à la concurrence existante sur le marché, si elle risque d’entraîner une inefficience interne qui, à son tour, aura des répercussions au niveau de l’ensemble de l’économie et si elle génère des rentes économiques ou des profits exceptionnels. 
(Voir également la 
théorie de l'équilibre général.).

Concurrence.

La concurrence caractérise la situation de rivalité qui existe entre les vendeurs ou les acheteurs d'un même produit. C'est un principe essentiel de l'économie de marché qui en théorie stimule l'activité, oblige en permanence les entreprises à s'adapter au changement, élimine les rentes de situation et nivelle les prix. En science économique, la théorie de l'équilibre général stipule qu’en situation de concurrence pure et parfaite on peut aboutir à un état pareto-optimal de l’économie. Ce modèle idéal ne constitue néanmoins qu'un point de référence, la réalité étant plus complexe. 
(Voir également la 
théorie microéconomique traditionnelle.)

Concurrence imparfaite.

État de la concurrence qui se caractérise par des défauts d’information, l’existence de barrières à l’entrée, de rendements croissants ou de surprofits liés à des positions de monopole. 
(Voir également la 
théorie de l'équilibre général.)

Concurrence pure et parfaite.

État de la concurrence sur un marché qui réunit trois conditions de concurrence pure : atomicité de l’offre et de la demande, homogénéité des produits, et fluidité (pas de barrière à l’entrée ou à la sortie du marché) et deux conditions de concurrence parfaite : transparence du marché (information parfaite) et mobilité sans coûts des facteurs de production. La réunion de toutes ces conditions est impossible en pratique. Cependant, l’utilisation de cette notion en théorie permet d’étudier les variations des états possibles de la concurrence et leurs effets sur l’économie.

Congestion.

Forme particulière d'effet externe qui correspond aux effets d'embouteillage pour des individus ou des entreprises. Les routes, les musées, les équipements produisant des services soumis à des phénomènes de congestion.

Conseil de l’euro (ou Eurogroupe).

Instance informelle non décisionnelle créée à la demande de la France et de l'Allemagne en décembre 1997 pour coordonner les politiques économiques européennes. Elle réunit les ministres des finances des douze pays de la zone euro qui y discutent entre eux des questions concernant la gestion de la monnaie unique et les relations de change entre l'euro et les autres monnaies. C'est un organe essentiel pour l'établissement d'un bon équilibre entre une politique monétaire unique et les onze politiques budgétaires nationales. Le Conseil de l'euro ou Euro 11 a été rebaptisé Eurogroupe en juillet 2000, pour anticiper l'entrée de la Grèce en janvier 2001.

Consommateur.

Agent qui achète des biens et des services pour satisfaire des besoins personnels. La consommation entraîne la disparition, plus ou moins rapide, par destruction ou par transformation, des biens ou services utilisés.

Consommation intermédiaire.

La consommation intermédiaire constitue l'ensemble des biens et services achetés par une entreprises à d'autres firmes pour mener à bien son activité. Les biens et les services sont soit détruits au cours du processus de production, soit incorporés aux produits finis.

Contrat à coût remboursé (cost plus contract).

Contrat de concession, dit à incitations faibles, dans lequel le producteur a l’assurance que ses coûts seront couverts. 
(Voir également la 
théorie de la nouvelle économie publique.)

Contrat contingent.

Ce type de contrat porte sur une combinaison bien-date-événement appelé bien-contingent qui spécifie la quantité du bien à livrer et la date si tel événement s'est réalisé.

Contrat de réglementation par les prix (cost of service regulation).

Contrat de concession, dit à incitations faibles, dans lequel le prix à la consommation est fixé de sorte que les coûts du producteur sont couverts. 
(Voir également la 
théorie de la nouvelle économie publique.).

Convergence.

Traduit le fait qu’une variable économique évolue de manière convergente entre différents pays. Si l’on prend le cas de l’inflation, on parle de convergence lorsque le taux d’inflation de plusieurs pays se rapproche d’une valeur commune alors qu’il différait beaucoup quelques années auparavant. Appliquée à la croissance et audéveloppement, cette notion caractérisait pour certains économistes le fait que tous les pays du monde devaient converger vers un même niveau de développement.

Coopération économique.

Terme qui recouvre tout échange d'informations entre les pays portant sur les évolutions économiques et sur les intentions en matière de politique économique.

Convertibilité.

Possibilité, donnée par les autorités monétaires d'un pays, d'échanger à tout moment la monnaie nationale contre de l'or ou des devises étrangères.

Coordination internationale des politiques économiques.

Se définit comme un processus au terme duquel les pays choisissent leurs politiques économiques de façon à accroître leur bien-être collectif en exploitant positivement les interdépendances entre leurs économies.

Cotation.

Un titre est coté lorsqu'il est admis sur un marché financier. Sa valeur est définie par le marché. Le fait d'être cotée permet à une société d'avoir accès au marché de capitaux et d'extérioriser sa valeur. La cotation d'une action se fait selon le principe de l'offre et de la demande.

Coupon.

Somme d'argent payée au détenteur d'une obligation (le créancier) et correspondant aux intérêts.

Courbe des inégalités en U inversé.

Mise en évidence par Kuznets, prix Nobel 1971, elle montre que les inégalités de revenu augmentent avec la croissance du PIB par habitant, passent par un maximum, puis diminuent.

Courbe d’indifférence.

Une courbe d'indifférence représente l'ensemble des combinaisons de deux biens qui procurent au consommateur un niveau d'utilité identique. 
(Voir également la 
théorie microéconomique traditionnelle).

Cours.

Le cours est le prix de la transaction d'achat ou de vente d'une devise contre une autre. Les cours s'appliquent à toutes les opérations de change.

Cours légal et cours forcé.

Lorsque dans un pays ou une zone monétaire intégrée, une monnaie a cours légal, cela signifie que les agents économiques ne peuvent pas la refuser comme moyen de paiement. Le cours forcé correspond au principe adopté par toutes les banques centrales de supprimer la convertibilité obligatoire des billets en or.

Courtage.

Activité d'achat et de vente effectuée pour des clients (par exemple achat et vente de titres émis par les emprunteurs effectuée par les sociétés de bourse et les banques). Le courtier sert d'intermédiaire et se rémunère à la commission.

Coûts d'assujettissement.

Ces coûts regroupent l'ensemble des dépenses en temps et en argent que le contribuable doit consacrer à l'exécution de ses obligations fiscales.

Coût d'opportunité.

Manque à gagner qui résulte de l'emploi d'une ressource à un usage qui ne procure pas le gain maximal.

Coût de production.

Ensemble des dépenses ou de charges associées à la production et à la commercialisation d'un bien ou d'un service. On distingue, dans le cadre de la courte période, les coûts fixes, qui représentent l'ensemble des charges supportées par l'entreprise quel que soit le volume de son activité, des coûts variables, qui varient en fonction du volume d'activité. La somme des coûts fixes et des coûts variables forme le coût total. Le coût marginal peut quant à lui être défini comme le supplément de coût résultant de la production d'une unité supplémentaire.

Coût de transaction.

Concept développé par O. Williamson dans le cadre de la théorie des contrats. Ex ante, les coûts correspondent aux coûts de recherche d’information et de négociation ; ex post, les coûts de transaction sont composés : 1°/ des coûts engendrés par la structure de contrôle du déroulement du contrat ; 2°/ des pertes occasionnées et des coûts de renégociation éventuelle dans le cas où le contrat initial serait incomplet ou mal adapté à une situation nouvelle ; 3°/ des coûts d’opportunité que représente l’immobilisation de certains actifs destinés à garantir le respect par les deux parties des clauses du contrat.

Coût externe de décision.

Lorsqu'on utilise une règle de vote moins contraignante que l'unanimité, cela impose un coût à la minorité du fait de la décision prise. Le coût correspond à la différence entre les niveaux d'utilité qui auraient été atteints avec la règle d'unanimité et ceux qui sont atteints sans cette règle. La règle de l'unanimité quant à elle impose des coûts en terme de temps.

Coûts irrécupérables.

Ce sont les coûts qu'une firme doit supporter lorsqu'elle se retire du marché. Ils concernent les infrastructures difficiles à revendre, les coûts liés à la formation, au savoir-faire, aux brevets, etc.

Couverture.

Une couverture, ou hedging, se réalise en prenant sur le marché à terme une position équivalente en montant mais de sens inverse à celle qui est détenue sur le marché au comptant. L'opérateur qui se couvre cherche à réduire son exposition au risque de variation des prix.

Créance.

Une créance correspond au droit financier qu'a son détenteur (le créancier) d'exiger du débiteur (celui qui a contracté une dette) la remise, dans des conditions déterminées, d'une somme d'argent.

Créancier.

Détenteur d'une créance : personne à laquelle une somme d'argent est due.

Crédit.

Mécanisme par lequel un débiteur obtient une somme d'argent d'un créancier en échange de la promesse d'un paiement différé de la contrepartie, majorée d'un intérêt.

Crédit-bail.

Contrat de location d'une durée déterminée, passé entre une entreprise et une banque ou un établissement spécialisé, et assorti d'une promesse de vente à l'échéance du contrat. L'utilisateur n'est donc pas juridiquement propriétaire du bien mis à sa disposition pendant la durée du contrat.

Credit crunch.

Resserrement du crédit ou crise de liquidité. Expression qui désigne un phénomène d’assèchement des possibilités de crédit auprès des établissements bancaires. Lecredit crunch peut intervenir lorsque se développe un sentiment de défiance vis-à-vis des emprunteurs en période de basse conjoncture et que les établissements de crédit craignent une insolvabilité de leurs débiteurs.

Crédit d'impôt (tax credit).

Créance sur l'État qui prend la forme d’un avoir fiscal. Il est déduit du montant de l'impôt sur le revenu et fait l'objet d'une restitution par le fisc s'il excède l'impôt dû (impôt sur le revenu uniquement).

Crise.

Terme qui désigne le moment bref de retournement de la conjoncture économique. L'histoire du capitalisme est jalonnée de crises dont les conséquences ont été plus ou moins dramatiques. Pour ne retenir que celles du XXe siècle, on en recense trois majeures, dans les années trente, soixante-dix et quatre-vingt-dix. Montée rapide de l'inflation ou recul de l'activité (récession ou dépression), faillites, chômage, baisse des salaires, tensions sociales.. autant de manifestations de ces crises qui marquent pour certains une période d'adaptation, pour d'autres, une mutation du mode de production. 
(Voir 
théorie des modes de production).

Crise de suraccumulation du capital.

Analysée par les marxistes, elle est le résultat d'une part de l'organisation anarchique de la production durant la phase prospère (les capitalistes investissent sans concertation) et d'autre part de l'exploitation qui limite les débouchés (sous-consommation ouvrière). La crise trouve son issue par la réduction des capacités excédentaires (faillites, chômage).
(Voir également la 
théorie du capitalisme monopolistique d'État).

Critères de convergence.

Critères que les pays doivent respecter pour être sélectionnés pour participer à l'UEM. Chaque pays doit faire la démonstration que son économie et sa gestion financière sont saines de façon durable au travers de cinq critères:
-le rapport entre déficit public et produit intérieur brut doit être inférieur à 3 %; 
-le rapport entre dette publique et produit intérieur brut doit être inférieur à 60 %; 
-le taux d'inflation ne doit pas dépasser de plus de 1,5 % celui des 3 pays ayant la plus faible inflation ; 
-le taux d'intérêt à long terme ne doit pas dépasser de plus de 2 % celui des 3 pays les plus stables en matière de prix ; 
-les marges normales de fluctuation prévues par le mécanisme de change du système monétaire européen doivent être respectées sans connaître de tensions graves pendant au moins les 2 dernières années.

Croissance économique.

La croissance économique est définie comme l'augmentation soutenue, pendant une (le plus souvent l’année) ou plusieurs périodes longues, du produit intérieur brut en termes réels.

Croissance potentielle.

Elle mesure le PIB qui peut être durablement réalisé c'est-à-dire sans générer des déséquilibres sur les marchés des biens et du travail. Le PIB potentiel peut être évalué à partir de l'estimation de la production tendancielle ou à partir de l'estimation d'une fonction de production macroéconomique.

Currency board (ou caisse d'émission).

Il s'agit d'un organisme auquel est confié l'émission d'une monnaie nationale (billets, pièces). Le principe de fonctionnement consiste à régler l’émission de monnaie nationale strictement sur les réserves de change ce qui implique l’abandon complet de l’autonomie monétaire nationale. Il est interdit d'émettre de nouveaux billets si les avoirs en devises n'ont pas augmenté. Son rôle est d'imprimer de la monnaie sans bénéficier des pouvoirs monétaires qui sont ceux d'une banque centrale
Son activité est encadrée par trois règles:
1.-- un taux de change absolument fixe par rapport à une monnaie de référence (le dollar ou l'euro)
2.-- une contrainte de libre 
convertibilité totale, c'est-à-dire une absence de contrôle des changes
3.-- une obligation de conserver en contrepartie de la monnaie émise un volume de réserves au moins égal à 100 % de la masse monétaire ainsi créée.

Cycle économique.

Concept qui désigne les fluctuations de l'activité économique. Un cycle se décompose en plusieurs phases : expansioncriserécessiondépression puis reprise qui débouche sur la phase d'expansion du cycle suivant. 
(Voir également la 
théorie des cycles économiques).

Cycles politico-économiques.

Révélé par Nordhaus, ces cycles montrent que les gouvernants dans le but de maximiser leurs chances de réélection tendent à provoquer des fluctuations cycliques (en relançant l'économie en période préélectorale, pour les élections passées, la freiner de manière à corriger les perturbations créées) et non à rechercher l'équilibre économique correspondant aux recommandations de la théorie de la politique de stabilisation.

Cycles réels.

Terme inventé par J. Long et C. Plosser pour décrire les cycles ayant pour origine des variations aléatoires de la productivité.

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